Le style d’animation occidental, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est principalement représenté par des studios comme Disney, à travers des œuvres comme les Looney Tunes et autres dessins animés de la première moitié du XXè siècle. En effet, un film animé intitulé « Steamboat Willie » est sorti en 1928. C’était la première fois qu’on découvre le personnage de Mickey Mouse qui deviendra ensuite l’emblème de l’aventure Disney. Aujourd’hui, le personnage de Mickey a 90 ans et continue d’être universellement reconnu.

Mais, ce court-métrage est surtout une révolution audacieuse des techniques et méthodes employées pour produire des œuvres d’animation. Ce n’est pas le fait que l’animation était particulièrement fluide ou que la production avait englouti un budget de près de 5.000 dollars à l’époque. C’est surtout le fait que pour la première fois, une bande son était produite pour accompagner le format graphique du film.

Le film intitulé Steamboat Willie fait un peu moins de 8 minutes. Mais ces 8 minutes auront marqué de façon décisive le début de l’ère moderne de l’animation occidentale. Plus tard, avec la production de Blanche Neige, de la Petite Sirène et divers autres succès de l’entreprise, Disney deviendra l’un des piliers principaux de cette industrie aux Etats-Unis mais également dans le reste du monde occidental. Les œuvres s’exporteront partout dans le monde et continuent, encore aujourd’hui, d’être considérés comme de véritables chefs-d’œuvre.

Ce type d’animation, d’abord considérée comme une sous-classe de l’œuvre vidéographique, est rapidement devenue une industrie à part entière. Et après le succès des Looney Tunes et de diverses autres créations graphiques de l’époque, l’animation s’est invitée sur le grand écran. En effet, dès 1930 les Looney Tunes débarquent dans les salles obscures avec des personnages comme Bugs Bunny, Daffy Duck, Elmer Fudd, Pépé le putois ou encore Speedy Gonzales. Une œuvre qui a permis de faire accepter les dessins animés par toute une génération. Plus tard, on aura droit à des mariages harmonieux entre animation et films, avec des titres comme « Qui veut la peau de Roger Rabbit » ou « Space Jam » dans les années 90.

Ces créations qui ont permis de légitimer les dessins animés et le métier d’animation de façon forte. Depuis, l’animation a progressé en intégrant des techniques toujours plus performantes et des moyens plus faciles pour proposer du contenu d’animation digne d’intérêt. Qu’il s’agisse des images de synthèse, de la 3D ou même de la 2,5D, l’animation occidentale continue de prospérer. Et les règles qui l’ont gouvernée à ses débuts continuent aujourd’hui d’être des fondements des œuvres d’animation modernes. On pense notamment aux règles d’exagération, de mise en scène, de chevauchement des actions, d’anticipation, de maîtrise de la perspective et du timing par exemple…

Des règles qu’on retrouve aussi bien dans les créations de DreamWorks, de Pixar, de Disney ou même dans les œuvres amatrices proposées par des vidéastes qui débutent ou par des créateurs indépendants.