On entend encore dire que les dessins animés et autres œuvres d’animation sont destinés aux enfants. Ça a longtemps été le plus gros obstacle que de telles œuvres rencontraient dans leur reconnaissance. Et encore aujourd’hui, une part non négligeable des audiences qu’elles peuvent atteindre, entretiennent de tels préjugés vis-à-vis de l’animation. Des préjugés qui touchent aussi bien les animés, les animations 3D, les long-métrages au format cinématographiques, etc.

Pourtant, qu’il s’agisse des œuvres de Pixar, de Disney, de Mad House, du Studio Ghibli, de Toei Animations ou de tout autre studio, les thématiques abordées ne sont pas uniquement centrées sur les intérêts des enfants ; loin de là !

L’approche occidentale

De nombreux dessins animés et films d’animation occidentaux abordent des thématiques très matures. Mais, très souvent, l’approche employée permet de s’adresser simultanément à deux audiences très distinctes. Si l’on prend comme exemple les œuvres de Pixar (Là-Haut, Vice-Versa ou Toy Story), les récits sont très divertissants pour les enfants. Il s’agit généralement d’aventures épiques dans lesquelles les protagonistes sont embarqués – souvent contre leur gré. Et les thématiques de persévérance, d’honnêteté et de courage souvent mises en avant.

Mais, pour une personne plus mâture qui suit ces mêmes films, d’autres thématiques sont relevées : le deuil, le passage à l’âge adulte, la responsabilité, et de nombreux autres dilemmes moraux auxquels les personnages sont confrontés.

L’approche de l’animation japonaise

L’animation japonaise n’a jamais vraiment été considérée comme un produit pour enfants. Certes, il y a des animés entièrement conçus et développés pour avoir un impact optimal auprès des jeunes audiences. Mais, dans les faits, les animés japonais sont perçus comme un support cinématographique à part entière. C’est ce qui fait que très souvent, on y retrouve des scénarios complexes, des sujets très mâtures avec des enjeux et des résolutions parfois tragiques.

On pense notamment à Ghost In The Shell, à Paprika, à Cowboy Bebop, à Death Note ou même à Fullmetal Alchemist. Autant de longs-métrages et de séries animées dont les thématiques sont d’un sérieux très prononcé.

Une approche différente

Au-delà de l’approche générale de chaque région, il faut noter que certains mélanges s’y développent. Les œuvres du studio Ghibli par exemple, sont connues pour avoir différents niveaux de messages pour différentes audiences. Et en occident, certains films d’animation ne sont carrément pas destinés aux enfants. Un exemple un peu radical est le film « Sausage Party : La Vie Privée des Aliments » paru en 2016.