L’animation, contrairement à la filmographie, ne jouit pas des bénéfices de la reproduction à l’identique. Mais elle n’est pas non plus limitée par ces contraintes. C’est ce qui rend la tâche de l’animateur plutôt délicate. D’une part, il doit être en mesure de restituer un semblant de réalisme pour faire accepter ses personnages et son œuvre. D’autre part, il doit pouvoir tirer profit de la liberté créative que lui confère son médium d’expression. D’où l’intérêt de connaître et de respecter certaines règles majeures : des règles qui ont été popularisées par Disney.
Aplatir et étirer
Le mouvement dans les œuvres graphiques n’est pas restitué de la même manière que dans un film. Ainsi, pour apporter le sentiment de mouvement et représenter les différentes forces (gravité, pression, vitesse, etc.) l’animateur doit pouvoir étirer et aplatir ses objets animés chaque fois que le besoin se fait sentir.
L’exagération
Les dessins animés sont instinctivement perçus comme des gags visuels. Mais, l’exagération dont il est question ici ne vise pas à servir des effets humoristiques. Au contraire, le rôle de l’exagération dans les mouvements, dans les caractères des personnages ou dans divers autres aspects de l’animation, permet de renforcer l’émotion ou des points essentiels au récit que l’on souhaite présenter.
L’anticipation
Il s’agit de préparer l’action visuellement, afin que le spectateur puisse l’anticiper. L’exemple typique est le départ de course dans certains dessins animés. Un geste où le personnage commence par lever les bras, puis une jambe et s’incliner dans la direction dans laquelle il compte partir. Dans d’autres dessins animés, les jambes se mettront à « courir » sur place, afin que le spectateur se préparer à voir le personnage partir à la course.
La mise en scène
Les règles de mise en scène cinématographiques sont reproduites en animation. Mais contrairement aux metteurs en scène de films qui doivent faire au mieux avec les contraintes que sont les leurs, les animateurs se doivent d’avoir la mise en scène à l’esprit dès la création de l’animation. Centrer l’image, mettre en place le contexte, fournir des informations pertinentes, focaliser sur l’essentiels sans pour autant distraire le spectateur du principal.
En tout, on compte 12 règles d’animation. Des règles qui permettront à l’animateur d’être plus prolifique, mais qui serviront également au spectateur qui souhaite porter un nouveau regard sur les œuvres d’animation.